Actualités : ATMO Grand Est: le devoir de travailler sur la mobilité
Fluo - Publié le 01/06/2021
Dans le cadre de la démarche RSE-Environnement d’ATMO Grand Est, de nombreuses actions en faveur des mobilités durables ont été mises en place au sein de l’entreprise. Le Directeur délégué Emmanuel Riviere nous parle de ces initiatives et de leur importance.
Quel votre rôle chez ATMO Grand Est ?
En tant que Directeur délégué, je suis en charge d’un certain nombre de projets à l’échelle de la Région, concernant la surveillance de tout ce qui est qualité de l’air, la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre. ATMO Grand Est, qui travaille sur tous les enjeux de l’air, du climat de l’énergie, se sent une responsabilité particulière sur le sujet de la mobilité. L’importance de travailler sur ce sujet est double : nous avons tout d’abord une obligation de diminuer notre impact sur l’environnement, et donc de limiter autant que possible l’impact de nos déplacements. Ensuite, nous portons une attention particulière à l’ensemble de nos collaborateurs et le mode de déplacement motorisé n’est pas le plus favorable pour la santé. La zone de mobilité la plus polluée est d’ailleurs l’habitacle de la voiture ! Il s’agit donc aussi de protéger nos salariés.
Comment décririez-vous l’accessibilité à l’entreprise ?
Il faut savoir qu’ATMO Grand Est dispose de 4 sites : Schiltigheim, Nancy, Metz, et Reims. Le siège social est basé à l’espace européen de l’entreprise à Schiltigheim et accueille 40 salariés, soit la moitié de l’effectif de l’entreprise. L’accessibilité au siège est très bonne : il y a des pistes cyclables qui permettent de venir depuis le centre de Strasbourg mais aussi depuis des villages environnants, il y a le bus à haut niveau de service avec notamment la ligne G, qui a été mise en place en 2013 et permet de venir en 12 minutes depuis la gare… Enfin, il y a des axes routiers et la possibilité de se garer : nous avons plus de places de parking que ce dont on a besoin.
Comment se déplacent les collaborateurs ?
En 2020, sur nos 4 sites combinés, 38% des personnes se déplacent en voiture, 27% à vélo, 21% en transports en commun, 3% à pieds, 10% grâce au covoiturage familial, et 1% à moto. Depuis la mise en place de notre PDME en 2007 et des actions en faveur des mobilités durables, nous avons constaté de nettes améliorations : il y a quelques années, 2/3 de la mobilité domicile-travail était faite en voiture, contre moins de 40% aujourd’hui, et ce au profit du vélo et des transports en commun !
Pourquoi s’être penché sur la question d’une mobilité plus durable ? Comment l’avez-vous anticipée ?
C’était une volonté collective des employés d’ATMO. Certains n’envisageaient pas du tout de venir en voiture et ont proposé de monter des actions pour permettre aux collaborateurs de délaisser leurs véhicules individuels, lorsque c’était possible.
Pour donner un élément de contexte, des Plans de Déplacement Interentreprises (PDIE) se montaient à ce moment-là, en particulier sur l’espace européen de l’entreprise où il y avait des réflexions autour d’un plan de déplacement accompagné par la CCI. C’est à l’occasion de ce PDMI qu’il avait été suggéré une ligne de transport en commun pour relier directement le centre de Strasbourg et l’espace européen de l’entreprise, ce qui a abouti à la ligne G.
Quelles actions avez-vous mises en place ?
Tout d’abord, l’arrivée de la ligne de bus permettant d’accéder au siège d’ATMO a été une étape majeure et une action très structurante : cela a permis de désenclaver l’ensemble de l’espace européen de l’entreprise et favoriser l’usage des transports en commun, tant pour les employés d’ATMO Grand Est que pour nos partenaires et collègues d’autres entreprises.
Ensuite, une autre action importante dont on voit réellement l’impact est le challenge Au boulot à vélo : on y participe depuis sa création et on le voit toujours très positivement. Il permet de faire de la sensibilisation et surtout ce n’est pas que symbolique : lorsque des milliers de personnes participent, on sait que l’impact est réel et que ce sont autant de voitures qui ne sont pas sur les routes. En plus, ce challenge est aussi vecteur de lien social et plait beaucoup à nos salariés.
Mais nous avons également mis en place une multitude d’autres actions sur nos 4 sites, afin de réduire autant que possible l’autosolisme :
- Le télétravail partiel (total pour de nombreux collaborateurs depuis la crise du Covid-19),
- Des solutions de visioconférences,
- Différents types de vélos en libre-service,
- L’indemnité kilométrique vélo,
- La mise à disposition de tickets de bus pour les transports professionnels,
- La prise en charge des cartes d’abonnement SNCF pour favoriser l’usage du train lors des déplacements en France,
- Des cartes Citiz disponibles sur les 4 sites afin de favoriser l’autopartage,
- Des actions de sensibilisation pour le personnel,
- Et j’en passe !
Pourquoi encourager le télétravail ?
Nous avons des chargés d’études tout à fait éligibles à faire du télétravail, ce qui peut permettre aussi d’éviter le stress des transports et les pertes de temps. Nous avons mis une charte de télétravail en place début 2020 (totalement hors crise du Covid mais il semblerait qu’il y ait eu une petite convergence de calendrier) qui est en raison de la situation actuelle complètement de rigueur. Le télétravail permet de renforcer la performance de l’entreprise, de diminuer l’impact environnemental, et d’augmenter le bien être des salariés.
Ce n’est toutefois bien sûr pas possible pour tout le monde : certains techniciens sont obligés d’être sur place.
Quels sont les freins et les pistes d’amélioration à ce jour ?
Je dirais que nous devons encore travailler sur la confiance des salariés dans le fait que le matériel soit opérationnel systématiquement. En effet, on a des vélos de service, des tricycles, qui sont très fréquemment utilisés, et on n’est pas vraiment en mesure de garantir qu’après chaque utilisation les pneus vont être bien regonflés etc… Ça peut être un frein, et entraîner un manque de confiance dans le dispositif.
Enfin, on doit encore réduire le parc de véhicules et éliminer progressivement tous ceux qui ne favoriseraient pas l’usage d’énergies alternatives (véhicules électriques, GNC, hybrides).
Quels avantages pour l’entreprise ?
Réduire notre impact environnemental assurément ! C’est la priorité. Il s’agit aussi de faire converger les valeurs qu’on défend au travail et notre propre fonctionnement : mettre en cohérence l’objet même d’ATMO Grand Est et ses actions internes. Enfin, l’avantage réside aussi dans le bien être des salariés : c’est aussi un gage de performance. Ça nous permet de renforcer notre politique qui consiste à conserver les « talents » et pour ces personnes-là, avoir un lieu de travail facilement accessible, c’est important !
Vous aussi, vous souhaitez favoriser la mobilité durable au sein de votre entreprise ?
Rendez-vous dans notre rubrique Espace Pro pour tout savoir sur le Plan de Mobilité Employeur! Vous y trouverez des fiches thématiques (Promouvoir les mobilités alternatives comme le vélo, le covoiturage, les transports en commun…; Comment et pourquoi élaborer un PDME ; La réglementation en vigueur ; Les aides fiscales ; Attirer les candidats...), ainsi que des outils de communication et d’animation, et d'autres témoignages d'entreprises et de salariés.